Du rêve pour les oufs

21 juin 2008


Ecrit par Faïza Guène.
Publié en 2006.

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P.P. et le mystère du Loch Ness

18 juin 2008

Ça y est, la fin de l’année arrive chassant le stress et les obligations. Du coup, la saison de la lecture commence. Je m’y suis déjà mise avec un peu d’avance dès que j’eus terminé de rédiger mes écrits professionnels, il y a peu.


Ecrit par Jean-Philippe Arrou-Vignod.
llustré par Serge Bloch.
Publié en 1998.

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Les "fous"

15 juin 2008

L’ambiance est bizarre dans le bus de 17h14. Bien qu’étant en début de ligne, il est déjà comble quand j’y monte. Et les gens qui y sont assis ont l’air… étrange.

En fait, ils me sont familiers, bien que je ne les connaisse pas. Ce sont les fous. Quiconque emprunte cette ligne régulièrement les a déjà vus, les fous. Enfin, ceux que nous, les “sains d’esprit” nous appelons “les fous”. Leur lieu de travail se situe au départ (ou au terminus, c’est selon) de la ligne. Un Centre d’Aide par le Travail destiné aux adultes déficients intellectuels. Mon premier réflexe a été de me dire “Oh la la, c’est leur heure de sortie, je vais me les coltiner tous les soirs. Pas question, demain je prends le bus de 17h24.”

Et puis, j’ai réfléchis et j’ai été confondue par ma propre stupidité. En quoi est-il dérangeant pour moi d’être dans le même bus que ces gens ? En rien. Bon, il y a bien ce gars qui demande à toutes les filles qu’il rencontre leur nom et leur numéro de téléphone (il m’avait déjà abordé il y a plus de deux ans de ça) mais il me parait bien inoffensif. Alors ? Le problème ne pouvait venir que d’une seule chose : ces gens sont différents. Et même moi, la fille qui se veut ouverte et tolérante, je me suis sentie mal à l’aise dans ce bus rempli de “fous”.

C’est vrai que leur différence est très visible, dans leur apparence, certes, mais surtout dans leur comportement. Ce qu’on remarque tout de suite dans le bus de 17h14, c’est le bruit. Ils se parlent, à voix haute, bien fort pour être bien entendu, car ils n’hésitent pas à s’adresser à quelqu’un qui serait installé à l’autre bout du bus. Du coup, tout le monde peut profiter de leur conversation.

Et puis, ils sont souvent sans gêne. Notamment la fois ou une maman est montée dans le bus avec une poussette dans laquelle un enfant pleurait bruyamment. L’un des “fous” de s’exclamer “Il va arrêter de chialer ce gosse ! “. Ce coup-là, je me suis mise à la place de la maman… J’ose espérer qu’elle n’a pas entendu, mais ça m’étonnerait.

Une autre fois, l’une d’entre eux a vu quelqu’un qu’elle connaissait à l’extérieur du bus ; elle s’est mise à taper contre la vitre en l’appelant “Henry ! Henry ! Ouhou, regarde-moi ! Je suis là ! Rhoooo, il ne me voit pas. Ouhou ! Henry ! Je suis là ! Henry ! Ouhou !…” Le bus était à l’arrêt, coincé par un camion, le gars était sur le trottoir en train de parler et elle râlait parce qu’il ne la voyait pas. On aurait vraiment dit une enfant. Ca a duré de longues minutes avant que le camion se décide à avancer.

Finalement, je crois qu’ils se fichent totalement de ce qu’on peut penser d’eux. C’est peut-être en cela qu’ils nous sont le plus différents. Et clairement, c’est eux qui ont raison.

I want to believe

4 juin 2008

J’ai appris il y a moins de 2 semaines qu’un nouveau film issu de la série sortirai cet été sur nos écrans.

Yiiiiiiihiiiiiiii !

*hurlement de fan hystérique*

Et oui, ça me reprend…

La pré-bande-annonce sur le site français.
La pré-bande-annonce sur le site américain.

Trucmuche

18 mai 2008

Ben voilà, ça m’apprendra à toucher des trucs qu’il ne faut pas toucher. J’ai du réinstaller le blog suite à une fausse manip’ et du coup, tous les caractères accentués ont muté en grand n’importe quoi.

Pas le courage de corriger ça dans l’immédiat…

Libres

18 mai 2008

La salle de classe n’est qu’un souvenir.
Les parents sont loin.
Le danger n’existe plus.

Courir.
Courir à en perdre le souffle.
Courir sans conséquence.

La petite maison dans la prairie.
Un rêve de gosse.

La clameur

12 mai 2008

Aux alentours de 21h50, on l’a entendue.
Une grande clameur.
Par les fenêtres ouvertes.

Le premier réflexe est de mettre le nez dehors et d’écouter tout en se demandant ce que cela peut bien être. Et puis on se souvient des infos du matin sur France Bleu Besançon. Ce soir a lieu la rencontre au sommet entre Vesoul et Besançon au stade René Hologne.
Besançon est première au classement, Croix de Savoie la talonnant. Vesoul n’a rien a gagner, rien à perdre.
Mais comme souvent dans ce qu’on appelle communément les “derbys”, la plus petite a la rage de vaincre la plus grosse.
Ce soir, la capitale joue la montée en nationale.
Ce soir, Vesoul joue sa fierté.

D’où la clameur.

Parce que voilà que menée 0-1 depuis la première mi-temps, l’équipe vésulienne marque 2 buts en 4 minutes.
Score final : 2-1. Les joueurs resteront un moment sur le terrain en fin de match pour fêter la victoire avec le public.
Parce que ce soir, ils n’ont pas seulement battu le leader, ils ont surtout battu la capitale orgueilleuse qui pensait la victoire acquise. Point de solidarité régionale. On laissera monter Croix de Savoie plutôt que de se laisser écraser par l’éternelle rivale.
Besançon se trouve désormais 2e au classement, avec peu d’espoir de reprendre la première place, à 2 journées de la fin du championnat, et après avoir mené toute la saison.

Ça valait bien une grande clameur.

NB : Il s’agit bien sur de foot-ball.
Le match a eu lieu samedi soir dernier.
Je ne suis ni pour, ni contre l’un de ces 2 clubs, bien au contraire.

Etre de droite

1 mai 2008

Le monde de ces jeunes UMP révisionnistes de mai 68, c’est un monde où la valeur des êtres se mesure à la taille de leur compte en banque, c’est un monde ordonné et normatif où les comportements minoritaires sont suspects et si possible réprimés. C’est un monde inégalitaire parce qu’à force de valoriser le mérite, il honnit la solidarité envers ceux qui de part leur nature ou leur situation ne sont pas en état de mériter. C’est un monde où le bien-être égoïste d’une minorité vaut plus que la santé ou la sécurité de la majorité. C’est un monde où l’art n’a aucune valeur autre que commerciale, c’est un monde où la science n’a d’intérêt que si elle permet des gains à court terme. C’est un monde où la pérennité de la solidarité publique est remplacée par l’aléa de la charité individuelle. Ce n’est pas mon monde.

Lu chez Finis Africae

Je me demande parfois ce que ça veut dire “être de gauche”. Je sais au moins que c’est le contraire de tout ça. Et ça rassure.

Directives

24 mars 2008

Monsieur le ministre, votre mission est de faire croire aux français que nous sommes efficaces et que nous nous soucions de l’avenir de leurs enfants. Il nous faut donc prendre des décisions médiatiques dans l’urgence et la précipitation sachant que nous n’avons pas un rond à investir dans nos écoles.
Pour cela, voici comment vous agirez :

  • Vous écrirez des nouveaux programmes. Après ceux de 1989, 2002, 2007, voici ceux de 2008. On ne parlera plus de programmes, mais de “nouveaux programmes”. Nous aurons donc en fait des nouveaux “nouveaux programmes”, voir des futurs ex-”nouveaux programmes”…

  • Vous alimenterez vos “nouveaux programmes” de ce que les français pensent être l’âge d’or de l’école, à savoir l’âge du certificat d’étude, à grands coups de retour aux fondamentaux, l’orthographe, la grammaire, le calcul mental, l’histoire de l’art, la Marseillaise, la leçon de morale, le respect s’perd dans les usines de mon grand-père…
  • Vous inciterez les communes à mettre en place un service minimum en cas de grêve. Vous n’aurez pas à vous en occuper, mais si ça fonctionne, vous aurez droit à toutes les retombées positives. En revanche, si ça foire, les communes seront entièrement responsables.
  • Vous ferez mettre en place dans les écoles un “stage de remise à niveau”, c’est à dire en français usuel, un service de soutien scolaire, pendant les vacances de printemps. Bien sûr, vous ne préviendrez les enseignants qu’au dernier moment afin qu’ils opèrent dans l’urgence sans avoir le temps de se concerter pour protester. Tout cela se fera sur la base du volontariat, mais les enseignants volontaires seront grassement rémunérés. Pour tout ce qui est organisation, transports scolaires, tout ça, laissez bien les écoles se débrouiller. De toute façon, les enseignants n’ont que ça à faire avec tout leur temps libre !
  • Vous annoncerez la “reconquête du mois de juin” dans les lycées. Les élèves des classes de seconde iront en cours pendant les épreuves du bac. Vous demanderez donc aux proviseurs des lycées de recruter des surveillants pour les épreuves du bac afin de remplacer les professeurs qui feront cours aux élèves de seconde. Ce sera sans doute très compliqué pour eux de trouver ce personnel, mais qu’ils se débrouillent. Ils n’ont qu’à démarcher auprès des professeurs stagiaires, tiens. Eux aussi, ils n’ont que ça à faire.
  • Toujours, vous insisterez bien sur l’échec scolaire, le grand méchant loup, qu’il nous faut combattre absolument. Vous esquiverez la question de la réduction des effectifs dans les classes en en rejetant le plus possible la responsabilité sur les enseignants, ces feignants privilégiés avec leurs 2 mois de vacances d’été qui se plaignent tout le temps.

Le maire

23 mars 2008

Député réélu l’an passé et maire réélu depuis peu. Je n’ai pas voté pour lui.

Et pourtant, allez savoir, peut-être qu’il est un très bon maire. Qu’est-ce que j’en sais après tout ? Je ne me suis jamais intéressée à la gestion communale. Le peu que je sais à propos de la municipalité, c’est qu’elle est plutôt généreuse avec ses écoles. Plus que la moyenne apparemment. Ce qui ne peut évidemment que me faire plaisir. Pour le reste… Il y a bien eu cette histoire de service minimum, qui s’est terminée en indépétrable imbroglio dans mon école, mais pas de quoi juger l’équipe en place.

Mais c’est un fait, jamais je ne voterai pour lui.

Nous n’avons pas la même couleur politique.

C’est pour moi le seul et unique critère valable. Je sais que c’est tout à fait critiquable, mais c’est ainsi. Je ne choisis jamais vraiment pour qui je vote car je vote toujours pour le candidat désigné par le parti que je soutiens. On peut penser que je suis un vrai mouton. Je pense surtout que l’opposition ne doit pas être dispersée si elle veut être efficace. Je pense aussi qu’un peu plus de discipline ne nous ferait pas de mal.

Reste que notre maire vient de prendre du grade. Il a laissé de côté son mandat de député et est entré au gouvernement. Ma foi, je suis contente pour lui. Et puis, voir une personnalité locale tout là haut à Paris, ça fait quand même plaisir. Oh bien sûr, il n’a qu’un petit poste sans grande renommée, mais tout de même. Et ce n’est peut-être qu’un début, allez savoir.

Il n’empêche qu’il aura beau être efficace et convaincant, jamais il n’aura ma voix.