La Motte
Dimanche 30 avril2006Ca y est. Nous l’avons vu.
J’étais à Charolles, chez mes grands-parents, à environ 200km de chez moi. Il y avait une course cycliste locale qui passait en bas de l’immeuble. On est descendu et on s’est assis sur un petit muret pour les encourager. Et là , j’ai distinctement vu mon prof de musique qui marchait sur le trottoir d’en face. J’étais encore au collège à cette époque. Et mon prof de musique du collège Delaunay à Gray est passé sous mes yeux et je l’ai suivi du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse de ma vue. Au moment précis où je l’ai perdu de vue, je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il s’agissait là d’une hallucination…
Puisque nous lisons le blog de TarValanion, il faut bien que nous nous y collions.
Voici donc notre première chaîne. Le but du jeu est de citer deux objets, issus de livres de fiction, qu’on aimerait posséder, dont l’un ayant des propriétés explicitement magiques et l’autre non.
Et comme nous sommes deux la réponse se fait en deux temps.
Sekhmet la Rouge:
Le petit Poucetde Charles Perrault (extrait des Contes de ma mère l’Oye). Pourquoi? Parce que je n’ai pas le permis de conduire et que ça doit être ‘achement pratique quand même.
Omega :
Vu ce matin dans l’émission de téléachat de la une.
On présentait une échelle-escabeau-échafaudage très pratique pour tous les travaux de bricolage à faire à la maison. Grâce à elle, on peut atteindre des endroits inaccessibles avec une échelle normale, par exemple dans une sous-pente ou dans les escaliers. Son système d’échafaudage permet de repeindre son plafond en toute sécurité. Bref, un instrument génial à posséder de toute urgence. D’autant plus que dans la vidéo de présentation du produit, il est précisé que l’escabeau est idéal pour madame lors des grands nettoyages de la maison ou pour décrocher les rideaux et toujours en toute sécurité
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Hem… Que dire… Sinon que cette vision du monde digne des plus grands clichés et qui pourtant semble encore dominante me désespère. Allez les femmes, au ménage! Et ne prétendez pas être capable d’utiliser un tournevis, un clé ou un écrou, tout cela est bien trop viril (et noble) pour vous! Retournez à vos serpillières et à vos balais et surtout à vos fourneaux, on a faim (monter une armoire, ça creuse)! Non mais!
Petite anecdote lue dans L’Histoire de France pour les Nuls de Jean-Joseph Julaud.
Louis XIV est connu pour avoir été un bon vivant. Mais, la gloutonnerie, plus encore au XVIIe siècle qu’aujourd’hui, n’est pas sans conséquence sur la santé. Or la médecine de l’époque laisse un peu à désirer. Si bien qu’à force de soigner gastroentérites et constipations par des lavements rectaux, on a fini par doter le roi d’une fistule anale. La seule solution pour le guérir est l’opération. Le chirurgien du roi n’a jamais pratiqué une telle opération mais il s’exerce sur quelques patients avant d’intervenir sur le roi. Ainsi le 18 novembre 1686, une première tentative est effectuée; c’est un échec. Il ne faudra pas moins de huit opérations pour complètement débarasser le roi de sa fistule.
Pourtant, dès le 19 novembre, des rumeurs se répandent qui prétendent le roi guéri. On crie au miracle. Cette guérison témoigne du caractère divin de Sa Majesté. Lulli compose un air pour remercier Dieu de son infinie bonté. Une proche de Madame de Maintenon écrit les paroles: Grand Dieu sauve le roi ! Longs jours à notre roi…
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Plus tard, en 1714, le compositeur allemand Haendel en voyage à Paris entend cet air, l’importe en Angleterre, fait traduire les paroles (God save our gracious King…), s’en attribue la paternité et l’offre au roi Georges Ier.
Ainsi naquit l’hymne national anglais qui, aujourd’hui - God save the Queen ! -, continue de remercier Dieu d’avoir guéri le roi de France de sa fistule anale !
C’est le boulot qu’on ne commence jamais qui est le plus long à terminer.
J.R.R. Tolkien, La Communauté de l’Anneau, livre 2, chapitre VII.
Rien de plus déprimant que la vérité en face.
Le doute est pénible, mais au moins, il laisse un peu d’espoir. La vérité crue est intransigeante, inéluctable, indéfectible. On doit vivre avec ou ne pas vivre.
Mais lorsque le poids est trop lourd, on peut le partager avec d’autres. Je vous invite donc à aller voir pour l’académie de Besançon le nombre de postes accordés pour la rentrée 2006 et le nombre de candidats inscrits au concours. Faites la comparaison.
Ensuite, deux solutions existent: ou vous n’êtes pas concernés et vous passez votre chemin (avec quand même un peu de compassion dans le regard), ou vous êtes concernés et vous pouvez maintenant au choix pleurer / entrer en dépression / vous suicider / changer d’orientation / prier / vous droguer / etc.
Bonne journée quand même.
Après trois années de passage
Dans une boite de chauffage
A développer des logiciels
Aussi bons que le dénommé « Ciel »
A monter et descendre les étages
Jusqu’à en être en nage
A jouer à l’homme à tout faire
Tout ça pour un maigre salaire
Et à se présenter devant un patron
Qui est loin de se prendre pour un con
Quelle peine de l’entendre dire
Que toutes les histoires ont une fin
Et que ce n’est pas par plaisir
Que la notre se termine demain
Cela peut paraître futile
Et un peu bête certainement
Mais se sentir inutile
Fait mal en un tel moment
Ce n’est pas pour me venger
De m’être senti mal aimé
Mais comment ne pas détester
Celui qui va me virer.
Cette histoire est celle de deux femmes que tout oppose: Brunehaut, princesse wisigothique mariée à Sigebert, roi d’Austrasie, petit-fils de Clovis, et Frédégonde, la belle esclave, favorite du roi de Neustrie, Chilpéric, frère du précédent. On est en 566.
Brunehaut illumine par sa beauté et son intelligence la cour de son époux. Chilpéric, lui, est jaloux. Il ne supporte pas l’idée que son frère ait pu faire un si beau mariage. Alors, il répudie sa femme, Audovère, délaisse Frédégonde, et demande au roi des Wisigoths la main de Galswinthe, la soeur de Brunehaut. Les noces ont lieu en 567 et lui rapportent une dot considérable.
C’est sans compter la ténacité de Frédégonde. Elle ne supporte pas d’être abandonnée ainsi. Dans un premier temps, elle parvient à retrouver sa place de favorite. Mais cela ne lui suffit plus. Elle ne se contentera plus d’un statut si peu sur. Elle veut devenir reine ; pour cela, il lui faut que Galswinthe disparaisse. En 571, la reine est retrouvée étranglée dans son lit. Frédégonde parvient alors à se faire épouser de Chilpéric et devient ainsi reine de Neustrie. Belle carrière pour une esclave d’origine.
Mais en Austrasie, on attend l’heure de la vengeance…
Hier soir, je vais chercher le courrier. Une enveloppe marron format A5 m’est adressée. Elle porte le tampon (cachet?) de la faculté des lettres de Besançon. Je l’ouvre avec fébrilité. Une lettre est datée 10 avril 2006. Le Service Scolarité du Département des Sciences de l’Homme et de la Société de la fac m’informe que mon diplôme de DEUG obtenu en 2003/2004 est (enfin) disponible. J’aurais préféré que ce soit ledit diplôme! Devoir attendre deux ans pour recevoir un diplôme, je trouve ça un peu long. Mais je suppose que je ne suis pas censée m’en étonner.
En revanche, en ce qui concerne la seconde partie de la lettre, je trouve qu’il y a de quoi être agacé. La scolarité me propose deux choix : ou bien retirer le diplôme sur place, ou bien lui faire parvenir une enveloppe de type “à soufflets” timbrée à 5,03€. De toutes les enveloppes timbrées que j’ai dû fournir lors des inscriptions à mes trois années de fac, il ne s’en trouvait pas une qui soit spécifiquement dédiée à l’envoi des diplômes?!? Il y a de quoi être blasé… Je me demande si je ne vais pas attendre l’an prochain la réception de ma licence pour faire d’une pierre deux coups (et des économies).