La lecture et moi

17 septembre 2008

Comme j’avais complètement oublié de répondre à l’invitation de TarValanion l’an dernier, je me permets de reprendre cette nouvelle chaine. Espérant que ça me fasse pardonner.

1) Quel(s) souvenir(s) avez-vous de votre apprentissage de la lecture ?
J’ai su lire avant mes copains de classe. Du coup, pendant la leçon de lecture, la maîtresse me laissait aller dans le coin “livres”. Même que j’avais le droit d’en emprunter et de les lire à la maison comme les CE1.

2) Vos lectures préférées lorsque vous étiez enfant ?
Les six compagnons de Paul-Jacques Bonzon puis Arsène Lupin de Maurice Leblanc.

3) Aimez-vous la lecture à haute voix ? Comment ? Pourquoi ?
J’aime faire la lecture à d’autres personnes. Parfois, quand je lis pour moi-même en étant préoccupée par autre chose, j’ai besoin de lire un moment à voix semi-haute pour me concentrer sur ma lecture.

4) Votre conte préféré ?
L’œil du Loup de Daniel Pennac, puisqu’il est considéré comme un conte.

5) La meilleure adaptation cinématographique d’un roman ou d’une pièce de théâtre ?
Cyrano de Bergerac ? Honnêtement, je n’en sais rien, je n’en ai pas vu assez et j’ai très mauvaise mémoire.

6) Apprenez-vous par cœur certains poèmes, répliques de théâtre ou passages de roman ?
Depuis La Fontaine, non.

7) Avez-vous des livres ou des magazines dans vos toilettes ? Lesquels ?
En ce moment, Préfaces imaginaires de Raphaël Mezrahi et le tome 22 de Hunter X hunter. Sinon, il y a souvent des lectures courtes style chroniques de Laurent Ruquier ou Jean Amadou, Le Grand livre des énigmes 1 et 2 et divers volumes de la collection Pour les Nuls.

08) Avez-vous plusieurs lectures en chantier ? Combien ? Lesquelles ?
Sexus politicus, Yvain le chevalier au lion, Narnia, City hunter et Cat’s eye.

9) Le poète que vous ne cesserez jamais de relire / de vous réciter ?
S’il en faut vraiment, disons La Fontaine.

10) Le livre que vous avez lu le plus rapidement ? Le plus lentement ?
Le plus rapidement, certainement un livre dévoré après une longue période de jeun.
Le plus lentement, Ulysse de James Joyce, commencé il y a 2 ou 3 ans, je dois en être à la page 20…

11) Le(s) livre(s) que vous ne rangez jamais dans votre bibliothèque et qui traîne(nt) toujours ?
Les programmes, mes manuels et mes livres du maître.

12) Préférez-vous les éditions de poche aux éditions originales ? Pourquoi ?
Je préfère les éditions poche parce qu’elles sont à la portée des bourses les plus modestes.

13) Quel est votre rapport physique à la lecture ? Debout ? Assis ? Couché ?
Je lis le plus souvent couchée sur le côté et je me tourne et me retourne toutes les 10 à 15 minutes environ.

14) Vos lectures sont-elles commentées « crayon à la main » ?
Non, jamais, je n’écris pas sur les livres.

15) Offrez-vous des livres ?
J’ai initié ma sœur à Harry Potter et aux Orphelins Beaudelaire. Mais depuis ça, je n’achète plus de livre que pour moi. Mais ça me donne des idées tiens…

16) La plus belle dédicace ?
Vieillir, hélas, disait mon père. Mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé de ne pas mourir jeune.
Daniel Pennac (de tête, donc à peu près).

17) Quel est votre rapport sensuel au livre ? (son odeur, sa texture, le son des pages tournées …)
La vue et le toucher. Un livre, c’est juste beau. Ma prof de français de 3e disait qu’un livre c’était une boite contenant des histoires. En y réfléchissant, sachant tout ce qu’on peut trouver dans un si petit objet, je me dis que c’est sans doute la seule invention magique de l’homme.

18) Quel(s) est (sont) le(s) auteur(s) dont vous avez lu l’œuvre intégrale ?
Aucun. Mais pour Daniel Pennac et Maurice Leblanc, je ne dois pas en être loin.

19) Un livre qui vous a particulièrement fait rire ?
Moi, le loup et les chocos de Delphine Perret
Il y a dans la littérature de jeunesse des perles d’humour et de second degré.

20) Un livre qui vous a particulièrement ému ?
L’homme qui rit de Victor Hugo, rare histoire d’amour parmi mes lectures (et comme ça, j’ai cité Hugo ^^)

21) Le livre qui vous a terrifié ?
1984 de George Orwell. Big Brother…

22) Le livre qui vous a fait pleurer ?
La cicatrice. Je m’en souviens encore. J’étais en 5e, je crois quand je l’ai lu, j’ai pleuré comme une madeleine.
Allez, j’avoue aussi avoir pleuré à la fin d’Harry Potter et le Prince de sang-mêlé.

23) L’avertissement / l’introduction qui vous a le plus marqué ?
M’en souviens pas.

24) Le titre le plus marquant / original / décalé / astucieux ?
Ceci est un poème qui guérit les poissons de Jean-Pierre Siméon. Ça donne envie non ?

25) Décrivez votre (vos) bibliothèque(s).
Pour cause d’instabilité géographique, je ne me suis toujours pas achetée de bibliothèque digne de ce nom. Donc pour le moment, soit les livres traînent un peu partout dans l’appart’ (une pile dans la chambre, une pile dans le placard de l’entrée, une autre sur la commode dans la salle), soit ils sont toujours dans les cartons non-débalés de notre dernier déménagement dans la cave…

26)Le(s) livre(s) dont vous vous êtes finalement débarrassé(s) ?
Aucun.

27) L’endroit le plus insolite où vous lisez ?
Euh… Dans le bus ? Je ne traine pas vraiment dans des endroits insolites…

28) Il ne vous reste que trois jours à vivre, que souhaitez-vous lire ou relire ?
J’en sais rien, mais quelque chose de drôle si possible.

29) Votre livre d’art préféré ?
Aucun… L’art et moi, ça fait vraiment deux.

30) La bibliothèque idéale ?
La librairie de ma ville.

31) L’incipit qui vous a le plus marqué ?
M’en souviens pas non plus. C’est trop précis comme question.

32) La fin qui vous a le plus marqué ?
Il y a des livres qui nous prennent tellement complètement, qu’on n’en ressort pas sans séquelle. Se dire que c’est fini, qu’on ne reverra plus ces personnages avec lesquels on a vécu tant de temps, qu’il va falloir vivre sans eux. C’est comme une petite mort à chaque fois.
J’ai été bouleversée quand il m’a fallu sortir des Rois Maudits.

Péripéties de rentrée

5 septembre 2008

Je le savais qu’il ne fallait pas déménager juste avant la rentrée, je le savais. Mais voilà… pas moyen de faire autrement. L’appartement ne s’est libéré que vendredi 29. Du coup, désorganisation et courbatures étaient promis à la journée de pré-rentrée du 1er. Sans parler du stress…

Et comme si ça ne suffisait pas, alors que j’étais encore encore le nez dans mes cartons, j’apprends d’un sms que par un coup du sort indépendant de ma volonté la direction de l’école m’échoit.

Maintenant, au moins, quand je dis que je n’ai pas de chance, on me croit.

La carte Kiwi

21 août 2008

Carte_kiwi
envoyé par looic78

C’est possible avec la carte Kiwi ! :D
Voilà un de mes plus vieux souvenirs télévisuels.

Marginale

20 août 2008

Ça y est, je suis marginale. Dans la marge. Hors de la norme. Anormale.

Bon en fait, je l’étais déjà avant, mais disons que c’était moins flagrant. Quand je le disais aux gens, ils me regardaient bizarrement, me demandaient comment je faisais, et me jugeaient intérieurement sans le dire. Mais maintenant, les choses sont différentes. Maintenant, je ne choisis plus qui doit savoir et qui ne doit pas savoir.

Depuis samedi, je m’affiche avec elle. Tout le monde peut la voir. Connus, ou inconnus. Et généralement, le regard n’est pas tendre. Et oui, ça y est, moi la bien intégrée, bien blanche de peau avec mes origines bien françaises, voilà que je sais maintenant ce que ça fait de sentir peser sur moi le jugement sévère de mes concitoyens. Me voilà à mon tour confrontée à l’intolérance de ceux qui me sont supérieurs parce qu’ils sont dans la norme.

J’espère juste avoir la force de caractère suffisante pour faire fi de ces gens et continuer ma route, comme avant.

Je lai appelée Ludi.

Je l'ai appelée Ludi.

Veni Vidi Wipi

19 août 2008

Mon premier film :


La bohême
envoyé par SekhmetlaRouge

Les épines

11 août 2008

Il y a un décalage entre l’image que les gens ont de moi, l’image que j’aimerais que les gens aient de moi et ce que je suis.

Évidemment, dans l’idéal, j’aimerais que les gens me trouvent sympathique. Mais force est de constater que je ne fais pas forcément de gros efforts en ce sens. Quand je rencontre quelqu’un, j’essaie juste de ne pas être désagréable, sans pour autant faire la bonne copine qui s’intéresse à lui. D’ailleurs, globalement, la vie des gens ne m’intéresse pas. Je me fiche complètement de savoir que Machine est partie en vacance en Vendée ou que pendant son week-end, Bidule a rempoté ses plantes. Même avec des gens que je connais et apprécie, alors avec de parfaits inconnus… Et puis je n’aime pas faire l’hypocrite. Je n’aime pas dire aux gens ce qu’ils aimeraient entendre. Voilà.

Du coup, d’après ce qu’on me dit, les gens me trouvent de prime abord distante et froide. Certaines copines m’ont avoué avoir eu peur de moi avant de me connaitre. Sois disant que je les aurais remballées sèchement. Je ne m’en souviens pas. Et puis, on dit aussi que je suis quelqu’un de très calme (voire trop calme), que je ne m’énerve jamais, que je suis cool, que tout va bien…

Alors qu’en réalité, c’est tout le contraire. Je suis une excitée de la vie qui stresse et se fait des films en permanence. Je m’imagine toujours que les gens me veulent du mal. Forcément, ce n’est pas facile à vivre. Et comme je suis une bonne poire, je me fais toujours marcher sur les pieds. Mais le pire, c’est que la plupart du temps, c’est volontaire. Pour que les gens ne me demandent pas de faveur que je ne saurais refuser, je le leur propose d’office. Ou alors le contraire, quand je pense que les gens vont refuser, je ne demande pas. Que d’occasions sans doute ratées… Je ne le saurai jamais. Heureusement.

Bref, quand j’entends dire que je passe pour une méchante, ça me fait franchement marrer. Comme le disait une amie, il vaut mieux sortir les épines lors d’un premier contact, car seuls ceux qui auront eu le courage de les traverser pour mieux voir en vaudront vraiment la peine.

Trouver son outil de travail

8 août 2008

C’est pas tout ça, mais la rentrée approche, iI faut commencer à se préparer.

Avant toute chose, se procurer et lire les nouveaux nouveaux programmes. Et là, le parcours du combattant commence. Le site sur lequel j’avais trouvé les ex-nouveaux programmes ne les propose pas en téléchargement. Me voilà cherchant sur Google. Mais ce que je trouve correspond soit aux programmes soumis à la consultation des enseignants en février dernier soit aux nouveaux programmes de 2007 voire de 2002. Je finis bien par trouver les programmes définitifs de 2008, mais soit ils ne sont pas téléchargeables soit on me demande de les commander.

Ils ont beau ne couter que 2€50, il est hors de question que je paye pour les obtenir. Un patron demande-t-il à sa secrétaire de payer sa machine à écrire ? Les programmes sont notre outil de travail, la moindre des choses serait que notre employeur nous les fournisse.

Je commençais à désespérer de les trouver un jour, maugréant contre un complot gouvernemental destiné à nous faire tous acheter ces foutus programmes, quand je les ai finalement dénichés sur un site qui n’a pourtant rien d’officiel.

Alors bon, depuis je les ai vus sur plusieurs sites académiques, preuves qu’ils sont trouvables pour qui veut bien chercher. Mais je ne peux m’empêcher de trouver bizarre le fait qu’ils ne soient pas disponibles sur EduScol (le site pédagogique de l’EN) à quelques semaines de la rentrée.

Voilà bien un premier aperçu l’inorganisation made in EducNat.

<Edition post-rentrée : bon j’ai rien dit, ils ont été envoyés dans les écoles pendant les vacances.>

Paresseuse

28 juillet 2008

Qu’y a-t-il de plus vrai que de passer la journée à paresser ?
Ne rien avoir à faire, ne pas avoir d’obligation.
Ne pas se laver, rester en pyjama jusqu’au soir.
Vaquer à des occupations insignifiantes comme jouer à WoW, créer un site pour sa guilde, migrer son blog, naviguer sur LVEI ou regarder des dvd toute la journée.
Le bonheur.

Le grand méchant loup (2/3)

1 juillet 2008

Ah ! Si seulement je pouvais rester toute ma vie à l’école !

Rêve.
Utopie.
Chimère.

Et pourtant…
Pourtant…

L’idée m’est venue d’un seul coup. Plus qu’une idée, en fait, un souvenir. Parmi la liste des métiers de ma connaissance ô combien limitée, j’avais oublié cette profession que j’avais pourtant sous le nez depuis toujours. Puisque je les avais déjà tous éliminés, il ne me restait plus de choix. Je devais faire le seul métier acceptable en ce bas monde : le métier d’enseignante.

A noter que je me suis d’emblée dirigée vers l’enseignement primaire. Ce n’est pas tant l’âge des élèves qui importait (encore que, l’idée d’enseigner au collège à des ados me rebutait beaucoup), mais je préférais la polyvalence du professeur des écoles à la spécialisation du professeur des collèges et lycées. La seule matière qu’il m’aurait plu d’enseigner était l’histoire, mais comme je n’aimais pas la géographie, j’ai vite abandonné l’idée. Je savais enfin ce que je voulais faire dans la vie. Je serai maîtresse d’école… ou chômeuse.

Je ne suis parvenue à cette conclusion qu’en classe de terminale. Ce qui veut dire que jusque là, je n’avais pas la moindre idée de ce que je ferai plus tard (en dehors du chômage bien sur). L’angoisse…

Peu de temps après ma décision, nous sommes allés au carrefour des métiers. Là, j’ai rencontré le monsieur qui était chargé de donner des informations sur le métier de professeur des écoles. C’est là que j’ai appris qu’il me fallait une licence, n’importe laquelle, afin de passer le concours de recrutement des professeurs des écoles (crpe).

Plus qu’une information, ce monsieur m’a donné un plan d’avenir, un projet. J’avais commencé mon année de terminale sans savoir ce que je ferai après le bac. Je savais vaguement que j’irai en fac, mais pour quoi faire, ça, mystère. Et voilà que tout s’illuminait. J’allais passer un deug et une licence, et comme on me laissait le choix, je n’allais pas me gêner pour choisir ce qui me plaisait le plus, à savoir l’histoire. Comme j’étais soulagée. Oh, bien entendu, le spectre du chômage était encore là, mais au moins, je savais quoi faire dans l’immédiat.

Le grand méchant loup (1/3)

30 juin 2008

J’ai toujours pensé qu’un jour, je serai au chômage. Il faut dire que les gens de ma génération en ont toujours entendu parler, du chômage. C’est notre grand méchant loup à nous. Le chômage par-ci, le chômage par-là, le chômage chez les jeunes, les diplômes qui ne donnent plus de travail, ya plus de boulot et patati et patata… Et on ne parlait pas encore de délocalisation à l’époque. Du coup, c’était sur, un jour, je serai au chômage.

D’ailleurs, pendant longtemps, je ne savais absolument pas ce que je voulais faire comme métier. J’avais sous les yeux l’exemple de mes parents : ouvrier, un salaire de misère pour des conditions de travail très médiocres et nounou, métier d’appoint qui ne permet pas de vivre. Mouais, bof, rien d’exaltant.

Je connaissais les traditionnels médecin, infirmière, pharmacien, pompier, mais là, c’était hors de question puisque je ne supporte pas la vue du sang.

Dans la catégorie police-gendarmerie, le côté Sherlock Holmes et sa loupe en train de recouper des indices afin de confondre l’infâme criminel me semblait très intéressant ! Mais flingue, drogue, fusillade, bain de sang, et toute la glauquerie habituelle, non merci. Bref, le romanesque oui, la réalité, très peu pour moi.

En dehors de ça, que reste-t-il ? Tout ce qui a trait au commerce me dégoûte. Pour moi, vendeur est un synonyme de menteur. Ethiquement parlant, je ne pouvais pas me le permettre.

Quel casse-tête ! Plus, j’avançais en âge et plus les gens me posaient la question :
“Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?”.
“Euh… Je ne sais pas…”
“Ah bon. Ce n’est pas grave mais il faut se décider vite pour mettre toutes les chances de ton côté et ne pas te retrouver au chômage.”

Ah tiens, je l’avais presque oublié celui-là. Non, je rigole. Il ne m’a pas quitté un seul instant. L’angoisse face à l’avenir m’a toujours habitée, mais c’est peut-être une caractéristique commune à toute personne en période d’adolescence…

“Attention S., si tu ne te décides pas vite, tu seras au chômage, hin hin hin” me disait le vilain spectre du chômage à travers la voix du grand-père, d’une tante, du professeur principal, ou du conseiller d’orientation.

“Qu’est-ce que ça peut me faire vu que de toute façon, je serai au chômage quoi qu’il arrive ? ” répondais-je en moi-même tout bas, sans le dire mais en y croyant dur comme fer.

Heureusement pour moi, j’aimais l’école. Elle représentait pour moi un moment de récréation étant donné que je m’ennuyais mortellement à la maison. Et puis, comme je n’y étais pas trop mauvaise, j’y passais généralement de bons moments. J’irais même plus loin : l’école était peut-être le seul lieu où je passais de bons moments. Du coup, l’addition de ce bonheur scolaire et de la peur du grand méchant loup m’ont fait regretter de ne pouvoir y passer toute ma vie.

Ah ! Si seulement je pouvais rester à l’école toute ma vie !