Archive pour juin 2008

Le grand méchant loup (1/3)

Lundi 30 juin2008

J’ai toujours pensé qu’un jour, je serai au chômage. Il faut dire que les gens de ma génération en ont toujours entendu parler, du chômage. C’est notre grand méchant loup à nous. Le chômage par-ci, le chômage par-là, le chômage chez les jeunes, les diplômes qui ne donnent plus de travail, ya plus de boulot et patati et patata… Et on ne parlait pas encore de délocalisation à l’époque. Du coup, c’était sur, un jour, je serai au chômage.

D’ailleurs, pendant longtemps, je ne savais absolument pas ce que je voulais faire comme métier. J’avais sous les yeux l’exemple de mes parents : ouvrier, un salaire de misère pour des conditions de travail très médiocres et nounou, métier d’appoint qui ne permet pas de vivre. Mouais, bof, rien d’exaltant.

Je connaissais les traditionnels médecin, infirmière, pharmacien, pompier, mais là, c’était hors de question puisque je ne supporte pas la vue du sang.

Dans la catégorie police-gendarmerie, le côté Sherlock Holmes et sa loupe en train de recouper des indices afin de confondre l’infâme criminel me semblait très intéressant ! Mais flingue, drogue, fusillade, bain de sang, et toute la glauquerie habituelle, non merci. Bref, le romanesque oui, la réalité, très peu pour moi.

En dehors de ça, que reste-t-il ? Tout ce qui a trait au commerce me dégoûte. Pour moi, vendeur est un synonyme de menteur. Ethiquement parlant, je ne pouvais pas me le permettre.

Quel casse-tête ! Plus, j’avançais en âge et plus les gens me posaient la question :
“Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?”.
“Euh… Je ne sais pas…”
“Ah bon. Ce n’est pas grave mais il faut se décider vite pour mettre toutes les chances de ton côté et ne pas te retrouver au chômage.”

Ah tiens, je l’avais presque oublié celui-là. Non, je rigole. Il ne m’a pas quitté un seul instant. L’angoisse face à l’avenir m’a toujours habitée, mais c’est peut-être une caractéristique commune à toute personne en période d’adolescence…

“Attention S., si tu ne te décides pas vite, tu seras au chômage, hin hin hin” me disait le vilain spectre du chômage à travers la voix du grand-père, d’une tante, du professeur principal, ou du conseiller d’orientation.

“Qu’est-ce que ça peut me faire vu que de toute façon, je serai au chômage quoi qu’il arrive ? ” répondais-je en moi-même tout bas, sans le dire mais en y croyant dur comme fer.

Heureusement pour moi, j’aimais l’école. Elle représentait pour moi un moment de récréation étant donné que je m’ennuyais mortellement à la maison. Et puis, comme je n’y étais pas trop mauvaise, j’y passais généralement de bons moments. J’irais même plus loin : l’école était peut-être le seul lieu où je passais de bons moments. Du coup, l’addition de ce bonheur scolaire et de la peur du grand méchant loup m’ont fait regretter de ne pouvoir y passer toute ma vie.

Ah ! Si seulement je pouvais rester à l’école toute ma vie !

Du rêve pour les oufs

Samedi 21 juin2008


Ecrit par Faïza Guène.
Publié en 2006.

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P.P. et le mystère du Loch Ness

Mercredi 18 juin2008

Ça y est, la fin de l’année arrive chassant le stress et les obligations. Du coup, la saison de la lecture commence. Je m’y suis déjà mise avec un peu d’avance dès que j’eus terminé de rédiger mes écrits professionnels, il y a peu.


Ecrit par Jean-Philippe Arrou-Vignod.
llustré par Serge Bloch.
Publié en 1998.

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Les "fous"

Dimanche 15 juin2008

L’ambiance est bizarre dans le bus de 17h14. Bien qu’étant en début de ligne, il est déjà comble quand j’y monte. Et les gens qui y sont assis ont l’air… étrange.

En fait, ils me sont familiers, bien que je ne les connaisse pas. Ce sont les fous. Quiconque emprunte cette ligne régulièrement les a déjà vus, les fous. Enfin, ceux que nous, les “sains d’esprit” nous appelons “les fous”. Leur lieu de travail se situe au départ (ou au terminus, c’est selon) de la ligne. Un Centre d’Aide par le Travail destiné aux adultes déficients intellectuels. Mon premier réflexe a été de me dire “Oh la la, c’est leur heure de sortie, je vais me les coltiner tous les soirs. Pas question, demain je prends le bus de 17h24.”

Et puis, j’ai réfléchis et j’ai été confondue par ma propre stupidité. En quoi est-il dérangeant pour moi d’être dans le même bus que ces gens ? En rien. Bon, il y a bien ce gars qui demande à toutes les filles qu’il rencontre leur nom et leur numéro de téléphone (il m’avait déjà abordé il y a plus de deux ans de ça) mais il me parait bien inoffensif. Alors ? Le problème ne pouvait venir que d’une seule chose : ces gens sont différents. Et même moi, la fille qui se veut ouverte et tolérante, je me suis sentie mal à l’aise dans ce bus rempli de “fous”.

C’est vrai que leur différence est très visible, dans leur apparence, certes, mais surtout dans leur comportement. Ce qu’on remarque tout de suite dans le bus de 17h14, c’est le bruit. Ils se parlent, à voix haute, bien fort pour être bien entendu, car ils n’hésitent pas à s’adresser à quelqu’un qui serait installé à l’autre bout du bus. Du coup, tout le monde peut profiter de leur conversation.

Et puis, ils sont souvent sans gêne. Notamment la fois ou une maman est montée dans le bus avec une poussette dans laquelle un enfant pleurait bruyamment. L’un des “fous” de s’exclamer “Il va arrêter de chialer ce gosse ! “. Ce coup-là, je me suis mise à la place de la maman… J’ose espérer qu’elle n’a pas entendu, mais ça m’étonnerait.

Une autre fois, l’une d’entre eux a vu quelqu’un qu’elle connaissait à l’extérieur du bus ; elle s’est mise à taper contre la vitre en l’appelant “Henry ! Henry ! Ouhou, regarde-moi ! Je suis là ! Rhoooo, il ne me voit pas. Ouhou ! Henry ! Je suis là ! Henry ! Ouhou !…” Le bus était à l’arrêt, coincé par un camion, le gars était sur le trottoir en train de parler et elle râlait parce qu’il ne la voyait pas. On aurait vraiment dit une enfant. Ca a duré de longues minutes avant que le camion se décide à avancer.

Finalement, je crois qu’ils se fichent totalement de ce qu’on peut penser d’eux. C’est peut-être en cela qu’ils nous sont le plus différents. Et clairement, c’est eux qui ont raison.

I want to believe

Mercredi 4 juin2008

J’ai appris il y a moins de 2 semaines qu’un nouveau film issu de la série sortirai cet été sur nos écrans.

Yiiiiiiihiiiiiiii !

*hurlement de fan hystérique*

Et oui, ça me reprend…

La pré-bande-annonce sur le site français.
La pré-bande-annonce sur le site américain.