Bonne poire

11 décembre 2008

Bon, on en a reparlé aujourd’hui au boulot. Je suis une bonne poire. Et ça me jouera des tours, me dit-on. Comme si ça ne m’avait pas déjà joué des tours. Le fait est que je suis trop gentille. Du genre à m’écraser devant les gens. A vouloir arrondir les angles, tout ça. Mais les gens ne veulent pas toujours que les angles soient arrondis. Et les gens sont bien contents de trouver coconne qui va leur rendre service plutôt deux fois qu’une sans jamais rien réclamer en retour.

Cette tendance naturelle que j’ai de croire qu’en étant gentille avec les gens, ils le seront avec moi, c’est d’un débile. Alors que je sais très bien que les gens sont tous de gros égoïstes qui ne pensent qu’à leur tronche. Et qui, avec moi, se frottent les mains.

J’aimerais tellement éliminer cette bonne poire. Je la hais, je la déteste. Que ne puis-je être une bonne vieille peau de vache !

Kaamelott

10 décembre 2008

Moi qui pensais me changer les idées en regardant le livre 5 de Kaamelott, voilà que la fin est des plus déprimantes. J’aurais mieux fait de me retenir.

D’ailleurs c’est limite dangereux ça. On croit se détendre devant une gentille histoire marrante, et boum ! Bonjour la dépression…

Ya pas. Quand ça veut pas, ça veut pas.

Et en ce moment, ça veut pas.

Pourquoi ?

10 décembre 2008

Quoi ma vie ? Qu’est-ce qu’elle a ma vie ?

Ai-je trouvé pourquoi ? Ai-je trouvé une raison à tout ça ?

NON.

Je vais machinalement, sans but. Je me laisse porter par la vie. Espérant un jour avoir une réponse.

La sagesse vient-elle vraiment sur le lit de mort ? Est-ce là qu’on comprend tout ?
Demander des réponses, est-ce bruler les étapes ?

Y a-t-il des réponses ?
Poser ce genre de question ne relève-t-il pas de la névrose ?

Poser des questions sans réponse, n’est-ce pas courir le risque de rester toute sa vie dans un état permanent de frustration ?
De manque ?

Au moins, les énigmes et autres casse-têtes ont leur solution….

Parce que finalement, écrire, c’est la seule chose que je puisse faire.

Ecrire c’est se confier.
A soi-même.

La grève

20 novembre 2008

J’ai toujours été pro-grève. Du genre à penser que ceux qui ne font pas grève sont des moutons, des faibles ou des couards. Et jusque-là, je ne m’étais pas posé plus de questions de ça. Et puis comme je n’étais pas titulaire, je n’étais de toute façon pas concernée.

Tout a changé depuis septembre. Ma collègue m’a informée qu’elle serait gréviste. Du coup, j’ai commencé à y réfléchir. Ferais-je grève ? Le simple fait de poser la question était étonnant en soi : je n’étais donc pas sure de faire grève.

En fait, je crois que je ne voulais pas être un cliché. Comme ça, après deux mois de titularisation, je fais déjà grève ? Je suis déjà mécontente ? Si je fais grève, le fais-je par conviction ou parce que c’est ce qui se fait ? Et puis, faire grève pour dire qu’on n’est pas content, c’est bien, mais qu’est-ce que ça change finalement ? A cet état de mes réflexions, j’étais tombée dans le “à-quoi-bonisme” le plus profond et j’étais à deux doigts de jeter l’éponge…

Et puis, je me suis confrontée à la réalité du terrain. J’ai constaté les difficultés qu’on rencontre lorsqu’il n’y a pas d’enseignant spécialisé vers qui se tourner en cas de difficulté. L’idée que cette situation particulière devienne la règle générale l’an prochain est insupportable.

Sans parler du manque d’effectif ; lorsque ma collègue s’est absentée pour une semaine, elle n’a été remplacé qu’une demi-journée. Des postes étant restés vacants à l’issu du 4e mouvement, ils sont occupés par des listes complémentaires ou par des remplaçants, qui du coup, ne sont plus remplaçants, mais nommés à l’année sur une classe. Pour combler (en partie) le manque de remplaçants, on réquisitionne du coup les intervenants en langue vivante. Tout est affaire de priorité : l’enseignement des langues vivantes est obligatoire, puisqu’inscrit dans les programmes, sauf en cas de manque de remplaçants. Un remplacement en maternelle sera assuré sauf si dans le même temps, on a besoin d’un remplaçant en élémentaire. Bien sur, on mettra toujours des remplaçants en priorité là où les parents sont les plus protestataires. Et on parle maintenant de faire assurer les remplacement par des vacataires…

Bref, oui, je fais finalement grève. Non pas que je pense que les choses puissent changer. Mais ça me ferait mal de ne pas protester, de ne rien dire, finalement, d’acquiescer.

Du changement

8 novembre 2008

Ça fait longtemps que je n’ai pas parlé de politique. Après son échec aux élections présidentielles, je ne savais plus trop quoi penser de Ségolène Royal et plus généralement du Parti Socialiste. Du coup, je me suis arrêtée de penser. Je me suis éloignée de tout ça avec la ferme intention de ne plus me passionner pour la politique. Et j’y suis parvenue. A un tel point que même les présidentielles américaines m’ont laissées de marbre.

Je regardais donc de très loin la guéguerre des chefs au PS, d’un œil à la fois sévère et amusé, mais surtout sans prendre parti pour rien ni personne. Et voilà qu’hier matin, j’apprends que, contre toute attente, la motion de Ségolène Royal est arrivée en tête des votes des militants. Et là, subitement, le PS est remonté dans mon estime.

Pas que je sois une Ségoléniste acharnée, non car je suis la première à me poser des questions sur elle, sur ses compétences et sur sa crédibilité… Mais alors que depuis des mois je m’efforçais de ne pas y penser, j’ai subitement réalisé que pour moi, Ségolène Royal était la seule à pouvoir (vouloir ?) changer le PS. Et il est évident que le PS doit changer.

Que Ségolène, ou l’un de ses partisans, prenne la tête du parti sera le renouveau que tout le monde attend. Avec bien sur  le risque de se casser la figure. Mais ça vaudra toujours mieux que l’inaction et le conservatisme qui nous faisait juste mourir d’ennui.

Une visite ?

20 octobre 2008

Wouah ! Ca m’a fait super bizarre.
Tout à l’heure, on a sonné chez moi. Déjà, rien que ça, ça me fait bizarre. Je n’ai pas l’habitude d’avoir de la visite.
En plus, il était autour de 20 heures. Et c’est pas une heure pour sonner chez les gens ça. J’ai hésité… J’ai failli ne pas ouvrir. Et puis, je me suis dit qu’on voyait surement la lumière de l’extérieur. Alors j’ai ouvert.
Et là, je vois une jeune femme.
Qui me dit :

“Bonsoir. Ma mère voudrait savoir s’il y a de l’école demain pour les petits.”

Oui, parce que ma collègue de maternelle est absente ces jours-ci. Et je n’ai su qu’après la classe qu’elle ne pourrait se libérer pour demain. En revanche, ce que je sais depuis ce matin, c’est qu’il n’y a aucun remplaçant disponible pour toute la semaine. Du coup, la réponse a la question de la mère de la jeune femme était :

“Non, pas d’école demain pour les maternelles.
Mais… excusez-moi, vous êtes … ?”

“J’habite en face, je suis la sœur de Justine.”

Ok. Donc, j’apprends que Justine a une grande sœur qui n’est pas loin d’avoir mon âge. Et ensuite, que mes voisins n’hésiteraient pas à venir me voir chez moi pour me demander s’il y a classe le lendemain.

J’avoue que ça m’a un peu turlupiné ce soir. Décidément, habiter au milieu de ses élèves et leurs parents, c’est bizarre.

Yataaaaa !!

19 octobre 2008

Yataaaaa !!
envoyé par SekhmetlaRouge

Une écriture de maîtresse ?

13 octobre 2008

Je déteste mon écriture.

Bizarrement, je n’ai jamais été à l’aise avec l’écriture. Comme avec le soin d’ailleurs. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été peu soigneuse. Attention, je ne suis pas non plus une souillon, n’exagérons rien (enfin, je crois). Mais disons que je me soucie généralement plus du fond que de la forme.

Du coup; là où mes copines avaient de jolis cahiers tout beaux et tout propres, les miens laissaient un peu à désirer. Ca ne m’empêchait pas d’être une bonne élève, surclassant les petites filles modèles dans bien des domaines, mais il reste que je nourris un complexe d’infériorité énorme à cause de mon écriture. Je détestais tellement mon écriture qu’en arrivant au collège, j’ai opté pour l’écriture scripte d’une amie. Je n’ai jamais récrit en cursif depuis. Enfin, jamais officiellement.

Parce que bien sur, depuis que j’enseigne, il m’a bien fallu m’y remettre. Il est absolument inconcevable d’écrire en script au tableau ou sur le cahier du jour des élèves. C’est d’ailleurs une des choses les plus difficiles au départ. Il faut quasiment réapprendre à écrire. Et même faire des recherches, notamment pour certaines majuscules telles que le M, le Q ou le Z.

Mais même si j’arrive à peu près à avoir une écriture de maîtresse correcte, l’effort et la concentration qu’il me faut déployer pour l’utiliser font que cette écriture n’est pour le moment qu’un outil professionnel. Dans la vie courante, je retrouve cette vilaine écriture de collégienne qui me fait honte. Et je me demande si je parviendrai un jour à me défaire de cette honte…

Délires : une nouvelle catégorie de liens

12 octobre 2008

Il faut dire que depuis que j’ai commencé à lire des blogs, je ne m’étais guère renouvelée dans mes lectures. Par manque de temps d’une part, par manque d’intérêt ensuite.

Jusqu’à ce que j’éprouve le besoin de regarder quelque chose de reposant pour l’esprit, il y a quelques semaines. J’ai cherché des vidéos rigolotes sur Dailymotion. Je ne sais plus comment, mais toujours est-il que de fil en aiguille, j’ai fini par tomber sur la page du Velcrou. De là, j’ai trouvé leur site et de leur site j’ai découvert Monsieur Dream. Et je me suis bien marrée. Du coup, voici inaugurée aujourd’hui une nouvelle catégorie de liens, la catégorie bien nommée “Délires”.

Les yaourts

11 octobre 2008

Quand j’étais petite, je n’avais pas souvent de gâteries-sucreries. Alors quand parfois à l’occasion, je me trouvais en possession d’un paquet de bonbons ou de sucettes ou de gâteau, j’avais tendance à vouloir le conserver le plus longtemps possible. Pour faire durer le plaisir. Pour le plaisir des yeux. Parce que l’attente est souvent le meilleur moment.

Aujourd’hui, je ne suis plus petite. Je fais mes propres courses. Mon salaire me permet d’acheter à peu près ce que je veux en la quantité que je veux. Et pourtant, j’ai gardé cette habitude de vouloir conserver les choses le plus longtemps possible. Je me surprends parfois à jeter à la poubelle des yaourts périmés ou des fruits pourris ou la moitié d’une bouteille de jus d’orange en voie de fermentation avancée que je n’ai osé consommer de peur d’en manquer.

Du coup, je stocke. Je m’achète des yaourts pour deux semaines pour être sure de pouvoir en manger sans angoisser parce qu’il n’en reste plus que 3. Le problème, c’est que j’ai un frigo petit format. Et quand on vient de faire ses courses, ça ressemble un peu à ça :

Je précise que je suis seule à en manger.

Il ne reste plus beaucoup de place pour le reste.