Histoire d’affiche

11 avril 2007

Certaines personnes ont une idée particulière de la démocratie. Je pense à ceux qui s’amusent à déchirer ou à recouvrir les affiches électorales des candidats qu’ils ne supportent pas. Evidemment, si tout le monde agissait ainsi, toutes les affiches seraient recouvertes, et tout cela n’aurait plus aucun intérêt. Le principe est toujours le même : ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on fasse à l’affiche de ton candidat préféré.

Plus précisément, je voudrais dénoncer le déchirage ou le recouvrement systématique des affiches annonçant la venue de Me Ségolène Royal à Besançon demain 12 avril 2007 à Besançon Micropolis à partir de 19h.

Essayez donc de recouvrir cette affiche !

RAPPEL : signez la pétition contre un nouveau 21 avril avant qu’il ne soit trop tard.

L’amour à la française

10 mars 2007

Les Fatals Picards à l’Eurovision. Vivement qu’on gagne.

Ca c’était pendant la finale de l’émision de France 3.


Alors que ça c’est le clip.


A vous de faire votre choix.

Ali et Felix

9 mars 2007

Une avalanche de légumes en façade
Opulence affichée, comme une barricade
Petit homme frisé brun, à la blouse bleue
A l’accent algérien… épicier rebeu.

Il vend de tout, et à toute heure
Des clopes, des fruits, d’l'alcool et du porc
J’l'aime bien, il est sympa… même s’il me vend des fois
Le pâté “Olida” au prix du meilleur foie gras.

Félix l’épicier d’en face, fait la grimace
“Qu’est-ce qu’il fout ici ?
Qu’il retourne dans son pays
C’est voleur et compagnie
C’est comme ça en bougnoulie !”

Ali s’en fout, il gagne plus d’argent
Même madame Baro du 5e, là bas, vient chez lui maintenant.
Certains contiennent leur colère, seulement le tolèrent
Car il est toujours ouvert, même quand Félix à tiré son rideau de fer.

Ali regrette qu’on le confonde avec
Les barbares à barbe à la haine vagabonde
Est-ce que tous les suisses fabriquent des pendules…
Peut-on affirmer que-tous-les-grecs-s’enc…

Félix l’épicier d’en face attire le client
On vend des produits français, nous, des produits bien d’chez nous !
Oranges d’Espagne… bien d’chez nous !
Nems et lasagnes… bien d’chez nous
Pain de campagne… bien chelou… !

Quelqu’un a brulé l’épicerie d’Ali
Félix, bien sur, a un alibi
Il se réjouit et se frotte les mains
“Sans Ali, je vais faire fortune, c’est certain !”

A la place d’Ali, on voit de loin
Un grand carrefour : 60 magasins…
Félix l’a dans l’cul, il a plus d’client
“Mais bordel, carrefour, c’est français !… Pourtant.”

Félix maintenant, regrette son vieux concurrent
Il a compris, mais trop tard, que l’ennemi, c’est pas Ali
Mais les grands qui mangent les petits
Les grands qui mangent les petits
Petits comme Ali… et petits comme lui : tant pis pour lui !

Paroles et Musique: Bénabar, Bénabar & associés, 1997

Podcast ?

8 mars 2007

Tentative d’essai de podcast.

Charlie et la chocolaterie

7 mars 2007


Ecrit par Roald Dahl.
Publié en 1964.
Titre Original : Charlie and the Chocolate Factory.
Traduction d’Elisabeth Gaspar.
190 pages

Commentaires :
Les enfants mal éduqués en prennent pour leur grade dans ce récit loufoque. Goinfre opulent, ambitieuse mâcheuse de chewing-gum, enfant gâtée capricieuse ou insolent accro à la télévision, ils ne sortiront pas indemnes de la chocolaterie Wonka. Leurs parents sont également malmenés par l’auteur qui ne se prive pas de montrer qu’ils restent les véritables responsables de l’attitude de leur enfant. Un livre qui devrait aussi être lu par certains d’entre eux.

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Avant qu’il ne soit trop tard

4 mars 2007

Appel àsigner ici

Le Nouvel Observateur publie, jeudi 1er mars, un texte signé par plus de 150 intellectuels qui appellent à voter pour Ségolène Royal, “contre une droite d’arrogance”, pour “une gauche d’espérance”.

Le texte de l’appel

“Le 22 avril, il sera trop tard. Trop tard pour déplorer notre dispersion. Trop tard pour regretter notre inaction. Trop tard pour s’apercevoir que l’élection présidentielle s’est faite sans nous, malgré nous.

Nous refusons cette défaite trop souvent annoncée. Nous n’admettons pas que l’on vote à notre place. Nous n’acceptons pas que des sondages fabriquent une élection. Et nous ne tomberons pas dans le piège tendu par cette droite qui domine ou influence la plupart de nos grands médias. Car tout est fait, dans cette campagne, pour démobiliser la gauche et désespérer ses électeurs. Rien n’est épargné à Ségolène Royal. Ses déclarations comme ses silences, son entourage comme son compagnon, sa simplicité comme sa franchise, sa féminité comme sa fermeté : tout est prétexte en face à caricature et é moquerie. Tout est bon pour alimenter le mépris social et le dédain sexiste.

Quâ’elle prenne le temps d’écouter les Français, et on la soupçonne de n’avoir rien à dire. Qu’elle annonce longuement son pacte présidentiel, et la question du chiffrage vient opportunément occulter le détail de ses engagements. Qu’elle-même ou son entourage soient victimes de procédés de basse police, et on préfèe retenir l’air de la calomnie plutôt que de s’alarmer pour la démocratie. Qu’elle assume son identité de socialiste, et on lui reproche de se plier à un appareil. Qu’elle revendique sa part de liberté, et on l’accuse de se méfier de sa famille. Qu’elle réussisse un meeting électoral ou une émission télévisée, et on lui oppose immédiatement des enquêtes d’opinion aussi fluctuantes qu’incertaines.

Nous ne nous laisserons pas intimider. Dès le premier tour, nous voterons pour Ségolène Royal et nous appelons à faire de même, à le faire savoir et à faire campagne. Car nous voulons que, cette fois, la gauche gagne. Nous parions sur cette gauche plus exigeante avec elle-même et plus à l’écoute des siens, qui a appris de ses échecs, de ses illusions et de ses divisions, une gauche ambitieuse et audacieuse. Et nous savons que ce n’est pas n’importe quelle droite qui risque de l’mporter.

Jamais candidat de droite n’aura à ce point symbolisé la régression sociale. Nicolas Sarkozy est, tout à la fois, le candidat du pouvoir financier, du pouvoir personnel et du désordre mondial. Soutenu par la nouvelle aristocratie financière, il incarne la soumission de la politique à l’argent. Favorable à un renforcement des pouvoirs présidentiels, il incarne la tentation du césarisme contre l’approfondissement de la démocratie. Engagé aux côtés de l’actuelle administration américaine, il incarne le risque des aventures impériales, du choc des cultures et de l’affrontement des peuples. C’est le candidat de la peur. Des peurs qu’il exploite “celles de l’avenir, du monde, de l’étranger, des jeunes“ mais aussi des peurs qu’il inspire en convoquant l’imaginaire de l’homme fort, du chef vindicatif et exalté, épris du pouvoir et de lui-même.

Contre ce danger, Ségolène Royal est la candidate de l’espérance. Elle l’a fait naitre en défendant une démocratie participative où les citoyens sont reconnus experts de leurs problèmes. Une espérance à la fois sociale et écologique, éthique et démocratique, française et européenne, ne sacrifiant pas les conditions de vie et de travail à la modernisation économique. L’espérance d’une république nouvelle, rompant avec un présidentialisme étouffant pour un parlementarisme vivant. L’espérance d’une démocratie qui ne se réduirait plus à un pouvoir personnel, avec ses courtisaneries, ses impunités et ses privilèges. L’espérance d’une France enfin réconciliée avec son peuple, ses quartiers, ses travailleurs et sa jeunesse dans sa diversité.

Mais l’indifférence peut tuer l’espérance. Depuis 2002, nous sommes prévenus, et nous n’avons plus d’excuse. Nous savons que cette élection sera ce que nous en ferons. Il n’est plus temps de se faire plaisir, en perdant de vue l’enjeu décisif. Nous affirmons qu’il n’est de soutien entier que critique, de loyauté que lucide, de solidarité qu’indépendante, et nous resterons fidèles à cet engagement. Nous disons aussi que le second tour se joue dès le premier tour.

Cette élection n’est pas ordinaire et elle engage, à travers le sort de la France, un peu de l’avenir du monde. C’est pourquoi, contre une droite d’arrogance, nous appelons à choisir, dès le 22 avril, une gauche d’espérance, en votant Ségolène Royal.”

Rien à ajouter, tout est dit.

J’ai une question à vous poser

28 février 2007

Mesdames et messieurs les candidats à l’élection présidentielle, mes voisins sont des vrais gosses qui s’amusent à se faire peur dans les couloirs de l’immeuble, qui font sonner leur interphone pendant de longues secondes à toute heure de la nuit, qui explosent de rire et hurlent littéralement leurs conversations sans aucune considération pour leurs voisins, à savoir, nous.

Que pouvez-vous faire, vous, mesdames et messieurs les candidats à l’élection présidentielle, pour résoudre ce problème ?

Juste pour le plaisir

21 février 2007

(à lire à voix haute)

LA CONSCIENCE

Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,

Échevelé, livide au milieu des tempêtes,

Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,

Comme le soir tombait, l’homme sombre arriva

Au bas d’une montagne en une grande plaine;

Sa femme fatiguée et ses fils hors d’haleine

Lui dirent:—Couchons-nous sur la terre, et dormons.—

Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts

Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres

Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,

Et qui le regardait dans l’ombre fixement.

—Je suis trop près, dit-il avec un tremblement.

Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,

Et se remit à fuir sinistre dans l’espace.

Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.

Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,

Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,

Sans repos, sans sommeil. Il atteignit la grève

Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.

—Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.

Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes.—

Et, comme il s’asseyait, il vit dans les cieux mornes

L’oeil à la même place au fond de l’horizon.

Alors il tressaillit en proie au noir frisson.

—Cachez-moi, cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,

Tous ses fils regardaient trembler l’aïeul farouche.

Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont

Sous des tentes de poil dans le désert profond:

—Étends de ce côté la toile de la tente.—

Et l’on développa la muraille flottante;

Et, quand on l’eut fixée avec des poids de plomb

- Vous ne voyez plus rien? dit Tsilla, l’enfant blond,

La fille de ses fils, douce comme l’aurore;

Et Caïn répondit:—je vois cet oeil encore!—

Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs

Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,

Cria:—je saurai bien construire une barrière.—

Et Caïn dit:—Cet oeil me regarde toujours!

Hénoch dit:—Il faut faire une enceinte de tours

Si terrible, que rien ne puisse approcher d’elle.

Bâtissons une ville avec sa citadelle.

Bâtissons une ville, et nous la fermerons.—

Alors Tubalcaïn, père des forgerons,

Construisit une ville énorme et surhumaine.

Pendant qu’il travaillait, ses frères, dans la plaine,

Chassaient les fils d’Énos et les enfants de Seth;

Et l’on crevait les yeux à quiconque passait;

Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.

Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,

On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,

Et la ville semblait une ville d’enfer;

L’ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes;

Ils donnèrent aux murs l’épaisseur des montagnes;

Sur la porte on grava: `Défense à Dieu d’entrer.

On mit l’aïeul au centre en une tour de pierre.

Et lui restait lugubre et hagard.—O mon père!

L’oeil a-t-il disparu? dit en tremblant Tsilla.

Et Caïn répondit:—Non, il est toujours là.

Alors il dit:—je veux habiter sous la terre,

Comme dans son sépulcre un homme solitaire;

Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien.—

On fit donc une fosse, et Caïn dit: C’est bien!

Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.

Quand il se fut assis sur sa chaise dans l’ombre,

Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,

L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

Victor Hugo, La Légende des Siècles, 1859

52 av. J.C.

7 février 2007

F., 8 ans, CM1, sur son cahier du jour :

Où et quand Vercingétorix fut-il vaincu par Jules César ?

Vercingétorix fut vaincu par Jules César à Alésia en 52 avant Jésus crime.

La vérité sort de la bouche des enfants.

La neige

24 janvier 2007

Entendu hier à15h20 alors qu’il avait neigé toute la journée sans que la neige ne tienne :

“Maitresse, pourquoi la neige elle est dans le ciel et pas par terre ?”