Métaphore semi-cauchemardesque
J’ai fait un rêve hier matin. Un rêve qui a tourné au cauchemar.
J’étais en cours à l’iufm. Le directeur du centre est entré dans la salle et a annoncé la convocation immédiate de trois personnes inscrites sur la liste complémentaire du concours, dont moi. Ô joie ! Ô bonheur ! Nous étions tous trois appelés en poste dans une école. Le directeur nous recommandait de nous y rendre au plus vite.
Nous nous sommes donc mis en route, à pieds. Mais voilà , nous avions fait la moitié du chemin lorsque je me suis rendue compte que j’avais oublié mes affaires à l’iufm. J’ai donc quitté mes camarades et ai entrepris de retourner les chercher. Et le parcours du combattant a commencé. Car subitement, la route pour aller à l’iufm est devenue très grimpante, très étroite et très peuplée. Il faisait très chaud et du coup, je me trainais sur la route à une incroyable lenteur.
Lorsque finalement j’ai atteint mon but, je n’ai rien trouvé de mieux que de m’encombrer d’un tas de choses, m’alourdissant et me ralentissant encore un peu plus. Pour la seconde fois, j’ai pris le chemin de l’école. Je me suis retrouvée sur une interminable ligne droite. Il faisait toujours aussi chaud, mes jambes se trainaient lourdement et la ligne droite n’en finissait pas d’être de plus en plus longue. J’ai fini par croiser mes collègues qui revenaient de l’école. Ils m’ont encouragée : j’étais quasiment arrivée.
Je me suis réveillée à ce moment. J’ai mis quelques temps à réaliser que tout cela n’était qu’un rêve. Et je me suis dit que malgré son côté cauchemardesque, j’aurais bien aimé qu’il soit réel.
En y réfléchissant, je crois que ce rêve était une sorte de métaphore du concours. En effet, une des deux personnes appelées dans mon rêves a bien eu le concours ; elle est aujourd’hui professeur-stagiaire. L’autre n’est qu’une personne sortie de mon imagination, mais on peut penser qu’elle représente l’ensemble des gens qui ont eu le concours et que je ne connais pas. Le parcours du combattant représente le concours, et le fait que je me réveille avant d’avoir atteint l’école, croisant les deux autres qui en reviennent, symbolise ma présence sur liste complémentaire. Je suis en effet à deux doigts d’entrer à l’école (il suffit qu’ils m’appellent) et pourtant je n’y suis pas.
Que mon cerveau soit capable de construire un truc pareil sans que ma volonté n’y soit pour quoi que ce soit, j’avoue que ça m’émerveille. Dommage que je ne me souvienne que très rarement de mes rêves…