La poisse

Après ça, comment croire que je ne suis pas maudite ?

Mardi, je n’ai eu que quatre heures de cours au lieu de deux. Du coup, ma journée s’est terminée à 15h30. Rapide coup d’oeil aux horaires de bus : chic alors, un bus part de Vesoul pour Besançon à 16h15. Il suffit que j’arrive à la gare à temps, ce qui est largement faisable puisque le bus allant de l’iufm à la gare passe à 15h51. Dès lors, je n’ai qu’un seul soucis : patienter en attendant que mon bus arrive.

Il est une loi qui se vérifie systématiquement lorsque vous prenez le bus. Si vous arrivez en avance, il a toujours cinq minutes de retard ; mais si vous arrivez en retard, ne serait-ce que d’une minute à peine, vous êtes certains de le louper.

Forte de cette expérience, et sachant que je déteste attendre, je discutaille avec mes camarades de classe sur le parking de l’iufm, tout en jetant de fréquents regards sur ma montre. Je vais jusqu’à leur demander de patienter encore cinq minutes lorsqu’à 15h40 elles envisagent de se rendre à la bibliothèque, ce qu’elles acceptent en rigolant. Et puis, à 15h46, j’estime qu’il est temps d’y aller.

“Au revoir les filles, à jeudi. Oui je sais, tu travailles jeudi matin, mais tu peux me ramener jeudi soir. D’accord, on se tient au courant. On s’appelle. Et bla bla, et bla bla.”

Je sors du parking, me retrouve devant l’iufm, face à la route. Et là… le bus me passe sous le nez.

Je ne peux pas dénombrer le nombre de fois où j’ai vu un bus me passer sous le nez, mais cette fois, c’était vraiment le comble ! Mon premier réflexe, regarder ma montre. Il n’était que 15h49. Je n’étais absolument pas en retard. Bien sur, si je n’avais pas papoté un quart d’heure, je n’aurais pas raté le bus, mais je ne pouvais pas prévoir que celui-ci serait en avance ce coup-ci. Pour une fois que j’avais réussi à avoir un timing quasi parfait, voilà que le bus était en avance !

Je me suis donc retrouvée stupide au bord de la route, les bras ballants, me demandant que faire. Je n’ai même pas cherché à courir après le bus. Avec un angle entre nous, il n’y avait aucune chance pour que le chauffeur me voit. Si encore il s’était arrêté… mais non. Bref, j’ai dû prendre le bus de 17h15. Pour deux minutes d’avance, ce bus m’aura fait perdre une heure.

Ça m’enrage.
Pourquoi j’ai toujours la poisse ?
Pourquoi j’ai l’impression que ce genre de truc ne peut arriver qu’à moi ?
Et surtout, pourquoi suis-je arrivée Xe sur cette fichue liste complémentaire ?

Laisser un commentaire