Journée de solidarité

Cette histoire de journée de solidarité est vraiment absurde. Prenons un exemple : moi. Je ne travaille pas aujourd’hui. Eh oui, feignasse de fonctionnaire, comme d’habitude. Sauf que…

Sauf que tout n’est pas si simple. Les établissements scolaires sont fermées aujourd’hui certes, mais nous devons tout de même 6h de travail à l’état. Du coup, on nous demande de nous réunir et de travailler sur un thème de notre choix.

Je n’ai toujours pas compris ce qu’on attend de nous au juste, toujours est-il que nous avons choisi de travailler sur le futur projet d’école. Nous avons recensé tous les ouvrages de l’école s’y rapportant, nous avons visité le village à la recherche de ressources locales, nous avons fait des recherches sur internet, nous avons même fait venir un spécialiste qui nous a donné des pistes de travail pour le projet. Et ce pendant 6h, réparties en deux réunions après la classe juste avant les vacances de printemps. Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous restons à la maison.

Donc oui, nous avons nous aussi participé à cette journée de solidarité.

Maintenant, le problème, c’est que six français sur dix ne travaillent pas aujourd’hui. D’où un sentiment d’injustice légitime du côté de ceux qui n’ont pas cette chance et qui vont s’en prendre comme d’habitude au service public.

“Pas d’école, pas de crèche, qui donc va garder les enfants ? Comme toujours, ce sont les vrais travailleurs qui trinquent”.

Et si la faute ne revenait en fait au gouvernement qui a mis cette journée de solidarité en place à la va-vite pour satisfaire l’opinion du moment ?

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